Je me nomme Proxy... enfin, je crois...
Je travaillais comme danseuse professionnelle pour des chanteurs et dans certains films. Je gagnais plutôt bien ma vie. Je n'avais aucun problème. Fille unique avec de très bons rapports avec mes parents. Même si ma mère pouvait se montrer parfois très envahissante.
C'est encore un peu flou, j'ai encore des troubles mnésiques depuis que je me suis réveillée.
Je partais travailler, il devait certainement être plus de 8h car j'étais toujours en retard. J'y allais à pieds, ce n'était pas très loin de mon hôtel.
Un bruit sourd... des cris... les gens courant d'un coup dans tous les sens... une vive douleur... puis, le néant...
Le froid me réveilla. Il faisait noir et une odeur désagréable de moisissure et de renfermé me saisit les narines. Une migraine abominable me cisaillait la tête. Mais qu'est-ce que je foutais là? D'ailleurs, j'étais où? C'était quoi ce bordel?
D'habitude, le réveil avec mal aux cheveux c'est quand j'ai abusé des bonnes choses la veille... mais là, ce n'était pas le cas.
Je m'asseyais sur ce sol humide et farfouillais dans mes poches à la recherche de mon briquet. A la lueur de la flamme, je regardais autour de moi.
"On dirait une cave. Je ne comprends plus rien. Comment j'ai pu atterrir ici?".
Je m'avançais dans cette obscurité, le briquet ne m'apportant que très peu de lumière. Il fallait absolument que je trouve la sortie... Là! Au fond, j'aperçevais ce qui semblait être une porte.
"J'espère qu'elle n'est pas fermée à clé!".
La poignée grinça mais tourna sans difficulté entre mes doigts tremblant. Un escalier, carrelé et crasseux, montait vers l'étage. Je l'empreintais en faisant attention de ne pas tomber. Arrivée en haut, une autre porte. Je l'ouvris...
La lumière du jour m'aveugla pendant un bon moment. Je m'asseyais contre ce qui paraissait être un mur, le temps que mes yeux s'habituent à la luminosité. Un autre truc qui me dérangeait : la chaleur étouffante.
J'avais perdu toute notion du temps. J'avais la flemme de compter les froides nuits et les chaudes journées. Tout ce qui m'importait à ce moment là : sortir de ce maudit désert, en vie. J'avais réussi à récupérer quelques vivres dans une station service abandonnée et à moitié dézinguée.
Ce qui était sûr, cela faisait plusieurs jours que je marchais. Seule, je commençais à me parler à moi-même puis, des voix se firent entendre... de plus en plus présentes, parasitant mes pensées, mes capacités à réfléchir. Il fallait que je trouve des gens, sinon j'allais finir par perdre la raison... "Je ne suis certainement pas la dernière en vie sur cette Terre!! HE HO!! Quelqu'un m'entend???"... Le silence...